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[Reportage] Les violences domestiques, un fléau pour les femmes afghanes

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Yelda Qayumi, cheffe du restaurant Boost à Kaboul et de l’émission culinaire Bandar sur Ariana TV.RFI/Sonia Ghezali

L’Afghanistan est l’un des pays les plus dangereux au monde pour les femmes. En plus des conflits que traverse le pays, elles sont souvent confrontées aux violences domestiques. Une pratique très répandue qui n’est souvent pas punie par la loi. À Kaboul, des dizaines de femmes ont trouvé refuge dans un abri tenu secret, créé par Mary Akrami, une militante des droits de l’homme afghane. Celle-ci a lancé un restaurant familial dans lequel les femmes qu’elle soutient peuvent travailler et se reconstruire en toute sécurité.

« Voici l’émission de cuisine à laquelle je participe. C’est sur la chaîne de télé Ariana. J’y suis la cheffe. Je cuisine un nouveau plat chaque jour », s’enthousiasme Yelda.

La jeune femme apparaît sur l‘écran de son téléphone. Elle regarde une vidéo de l‘une des émissions à laquelle elle participe. Cela fait un an qu’elle a été embauchée par la chaîne de télé. Elle est aussi cheffe au restaurant Boost qui n’emploie que des femmes ayant fui leur domicile, victimes violences.

C’est à la mort de son mari que Yelda a dû vivre avec sa belle-famille. « Ils ont commencé à ne plus s’occuper de moi, à ne plus me respecter. Ils me méprisaient, raconte la jeune femme. Quand mon mari est mort je restais coquette. Je prenais soin de moi, ils pensaient que j’allais quitter mes enfants et trouver un autre mari. Alors ils m’ont chassée ».

Durant plusieurs mois, Yelda vit dans un refuge pour femmes et se bat pour récupérer ses quatre enfants. « Ils devaient laver eux-mêmes leurs vêtements, leurs affaires, ils devaient s’occuper de leur petit frère de quatre ans. Mon fils le plus âgé n’avait que 13 ans. Leurs oncles leur disaient de ne pas aller à l’école. Ils devaient s’occuper avant tout des tâches ménagères ».

Un juge finira par trancher en sa faveur. Elle récupère ses enfants et part vivre à Kaboul, défiant les traditions en quittant sa belle-famille et en vivant seule avec ses quatre enfants.

Mouslihtv

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La Rédaction

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