Dissolution de l’Assemblée Nationale : Le Groupe Parlementaire BBY Dénonce une « Manipulation Politique »
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Le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) a vivement réagi à la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le 12 septembre 2024. Dans un communiqué publié le même jour, BBY a exprimé son indignation, dénonçant une décision qualifiée de « parjure » et de « manipulation politique ». Le groupe parlementaire s’insurge contre ce qu’il perçoit comme une atteinte aux principes républicains et une manœuvre politique visant à étouffer la voix de la majorité parlementaire.
Le groupe parlementaire BBY, dirigé par Abdou Mbow, n’a pas mâché ses mots pour condamner la décision du Président. Selon le communiqué, la dissolution de l’Assemblée nationale en pleine session extraordinaire, convoquée par le Président lui-même, et à la veille de la Déclaration de politique générale dont il a fixé la date, constitue un acte de « parjure ». BBY accuse Bassirou Diomaye Faye d’agir sous l’influence de son Premier ministre, Ousmane Sonko, en manipulant les institutions à des fins politiques.
Le communiqué rappelle que BBY avait obtenu la confiance du peuple sénégalais lors des élections de 2022, qui lui avaient conféré une majorité à l’Assemblée nationale. Selon le groupe, cette dissolution intervient à un moment stratégique pour bloquer l’initiative d’une motion de censure déposée par la majorité, ce qui montre, selon eux, une utilisation pernicieuse des prérogatives présidentielles.
BBY va plus loin en dénonçant l’ordre du jour « surchargé à dessein » de la session extraordinaire convoquée par le Président. Le groupe critique la décision de fixer une date pour la Déclaration de politique générale différente de celle proposée par la Conférence des Présidents, et de prononcer la dissolution la veille, des actions qualifiées d’ »indignité républicaine » et de « petite politique ».
« Ces deux hommes, à la tête de notre pays, s’amusent de nos institutions pour satisfaire leurs besoins politiques urgents, » déclare BBY, pointant du doigt le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Le communiqué accuse ces dirigeants de chercher à dissimuler leurs « incapacités à résoudre les problèmes des Sénégalais » et à mener les politiques nécessaires pour sortir le pays du marasme actuel.
La réaction du groupe parlementaire BBY souligne une crise institutionnelle latente entre l’exécutif et la législature au Sénégal. En dénonçant ce qu’ils considèrent comme un coup de force politique, BBY met en garde contre les risques d’une gouvernance qui bafoue les règles de la séparation des pouvoirs et les principes de la démocratie.
Alors que le pays se dirige vers de nouvelles élections législatives fixées au 17 novembre 2024, cette dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Diomaye Faye ne fait qu’intensifier les tensions politiques et ouvre la voie à une confrontation électorale décisive pour l’avenir du Sénégal. Le groupe BBY semble déterminé à contester cette décision sur le terrain politique, en mobilisant ses partisans pour défendre ce qu’ils considèrent comme l’intégrité des institutions républicaines.
