Dans un communiqué en date du 24 avril 2025, la coalition DJONE (Démocrates Justes et Ouverts pour une Nation de l’Éthique) salue la transparence affichée par les procureurs, tout en réaffirmant son attachement aux droits fondamentaux des citoyens. Elle se réjouit du recours au cautionnement plutôt qu’à l’incarcération et appelle à l’arrêt des détentions arbitraires, notamment envers les chroniqueurs et les opposants. DJONE met en garde contre les dérives institutionnelles de la majorité PASTEF et appelle à un dialogue national inclusif.
Communiqué de presse de la coalition DJONE (Démocrates Justes et Ouverts pour une Nation de l’Éthique)
Communiqué de presse de la coalition DJONE (Démocrates Justes et Ouverts pour une Nation de l’Éthique)
Suite à la réunion de son bureau politique du 20 avril 2025, la coalition DJONE salue la récente prise de parole des trois procureurs, laquelle s’inscrit dans une logique de transparence dans la gestion des affaires judiciaires. Un procureur étant le représentant des intérêts du peuple, il est essentiel que ses actions soient rendues visibles et compréhensibles par tous.
Toutefois, notre coalition réaffirme son attachement indéfectible au respect strict des droits des personnes mises en cause, notamment leur présomption d’innocence.
Au regard de l’évolution de la situation, la coalition se félicite de la décision de privilégier le cautionnement plutôt que l’incarcération. Cette orientation recoupe avec nos recommandations lors de notre point de presse du 5 avril à Dakar. Elle répond effectivement aux attentes du peuple sénégalais épris de justice et d’équité.
Dans cette dynamique, notre entité politique demande au parquet de ne plus s’opposer aux libertés provisoires plusieurs fois sollicitées par beaucoup de citoyens dont Lat Diop actuellement dans les liens de la détention. Mais nous suggérons aussi aux autorités judiciaires d’accepter le principe du cautionnement tel que proposé par Khadim Ba, Tahirou Sarr, Samuel Sarr, Farba Ngom, entre autres.
La coalition DJONE appelle également à un arrêt des incarcérations systématiques et infondées de chroniqueurs. Si des faits répréhensibles et prouvés leur sont reprochés, des peines alternatives comme les amendes ou les travaux d’intérêt général doivent être envisagées. Les emprisonnements excessifs nuisent à l’image de notre démocratie.
Un climat politique apaisé est indispensable en prélude à l’ouverture du dialogue national du 28 mai prochain, car un dialogue doit être inclusif et sincère. À ce titre, nous appelons le régime actuel à mettre fin à la traque contre les opposants et aux tentatives de musellement des voix discordantes.
Nous exhortons enfin les députés à examiner les demandes de levée d’immunité ou de mise en accusation de manière juste et objective. Car la majorité absolue de PASTEF, issue d’un mode de scrutin inéquitable, ne reflète pas fidèlement la diversité de l’opinion nationale.
L’ impopulaire proposition de mise en accusation du Président Macky Sall, tout comme la loi interprétative, constituent des précédents dangereux pour nos institutions. Nous considérons le premier acte comme une démarche politicienne et contre-productive, visant à freiner un homme d’État qui a contribué à l’essor du Sénégal et continue de porter haut ses couleurs à l’international.
Concernant la loi interprétative, son rejet par le Conseil constitutionnel est un désaveu pour la majorité mécanique PASTEF. Cette loi a été jugée anticonstitutionnelle par les sept sages. Alors, pour la coalition DJONE, le régime doit en tirer toutes les conséquences afin d’honorer son engagement d’abrogation totale de la loi d’amnistie.
Fait à Dakar, le 24 avril 2025
Pour la Coalition DJONE
MOHAMED MOUSTAPHA DIAGNE
COORDONATEUR NATIONAL
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