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Bakhaw Ndiongue en première ligne : mobilisation des travailleurs et des centrales syndicales contre l’injustice sociale au Sénégal !

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Même ceux qui ont un emploi n’arrivent plus à joindre les deux bouts. À plus forte raison nos camarades licenciés !
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Dakar, 14 février 2025 – Une voix forte s’est levée à la Bourse du Travail Madia Diop. Face aux dérives du patronat et à l’inaction des autorités, la Coordonnatrice du Cadre Unitaire des Centrales Syndicales (CUCS), Madame Bakhaw Ndiongue, a livré un discours puissant, un cri de révolte contre l’injustice sociale qui frappe de plein fouet les travailleurs sénégalais.

 

Des licenciements abusifs : un fléau qui menace la stabilité sociale

« Nous refusons que ces travailleurs soient jetés à la rue en violation de leurs droits les plus élémentaires ! » s’est indignée Mme Ndiongue devant une assemblée de militants déterminés. Aujourd’hui, des milliers de travailleurs sont licenciés sans cause réelle, sans préavis ni indemnisation, piétinant ainsi le Code du Travail et les conventions internationales que le Sénégal a ratifiées.

 

Dans le secteur privé, les entreprises abusent des contrats précaires sous prétexte de difficultés économiques, alors même qu’elles réalisent des bénéfices records. Dans le secteur public, les mises à l’écart arbitraires et les décisions abusives se multiplient, frappant surtout ceux qui osent revendiquer leurs droits.

 

« Ceux qui élèvent la voix sont les premières cibles : intimidations, mises à l’écart, licenciements déguisés… Nous ne laisserons pas faire ! » a martelé la Coordonnatrice du CUCS.

 

Des lois existent, mais qui les applique ?

Les articles L65 et L66 du Code du Travail sénégalais sont clairs : un licenciement doit être justifié et accompagné d’un préavis ou d’une indemnisation. La Convention C158 de l’OIT, ratifiée par le Sénégal, interdit le licenciement abusif. Pourtant, sur le terrain, ces textes restent lettre morte.

« Pourquoi ces lois ne sont-elles pas appliquées ? » a interrogé Mme Ndiongue, dénonçant l’irresponsabilité des employeurs et le silence complice des autorités.

 

Un pouvoir d’achat en chute libre : jusqu’à quand ?

Comme si la menace du licenciement ne suffisait pas, les travailleurs font aussi face à une explosion du coût de la vie. Riz, huile, pain, électricité… Les prix des produits de première nécessité atteignent des sommets, tandis que les salaires stagnent.

« Même ceux qui ont un emploi n’arrivent plus à joindre les deux bouts. À plus forte raison nos camarades licenciés ! » s’est-elle insurgée. Pendant que les grandes entreprises engrangent des bénéfices records et que nos dirigeants vivent dans le luxe, la majorité des Sénégalais lutte pour survivre.

 

L’heure n’est plus aux discours : place à l’action !

Face à cette situation intenable, le CUCS lance un ultimatum aux autorités et au patronat :

  • Respect des droits des travailleurs et arrêt des licenciements abusifs
  • Revalorisation des salaires pour faire face à l’inflation
  • Baisse des prix des produits essentiels pour soulager les ménages

Si ces revendications ne sont pas prises en compte, une mobilisation nationale de grande ampleur sera déclenchée.

« Travailleurs unis, jamais vaincus ! » a conclu Mme Ndiongue sous les acclamations des militants.

La lutte est lancée. Le pouvoir en place écoutera-t-il cet appel ? Ou faudra-t-il une mobilisation historique pour faire entendre raison aux décideurs ? Une chose est sûre : les travailleurs sénégalais ne se laisseront plus piétiner.

 

Seydou Diallo

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La Rédaction

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