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Décès de Babacar Diagne:l ‘hôpital Dalal Diam au banc des accusés 

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Babacar Diagne qui a été agressé dimanche après le combat de lutte qui opposait Ama Baldé à Franc a finalement succombé à ses blessures. Mais les circonstances de son décès font polémique et l’hôpital Dalal Diam où il a été évacué est pointé du doigt par les proches du défunt qui parlent de négligence dans une vidéo devenue virale. « Babacar Diagne a été blessé mais c’est Dalal Diam qui l’a tué.

 

Je l’ai assisté moi-même avec mon ami qui là derrière, Papa Faye et mon frère sapeur pompier dont on parle. Nous l’avons assisté avec son grand-frère Mansour. C’est mon frère qui m’a informé quand l’incident est survenu pour que je vienne. Je les ai rejoins avec ce copain ici présent et son grand-frère. Nous l’avons assisté jusqu’à ce qu’il rende l’âme.

 

Je le répète Babacar à été blessé mais c’est Dalal Diam qui l’a tué », témoigne l’un de ses amis avant d’ajouter : »lorsque nous sommes arrivés aux urgences, nous avons trouvé beaucoup d’autres patients couchés sur des bancs en ciment avec des matelas. Je me demande d’ailleurs si c’est vraiment un service d’urgence .Ce n’est pas du tout normal. On lui a administré une toute petite bouteille pour soi-disant calmer ses douleurs.

 

D’ailleurs lui-même disait que cela ne servirait à rien. Il était conscient et j’ai par devers moi les vidéos qui le montrent. A un moment, on chahutait même ensemble lorsqu’on lui a donné une banane pour qu’il mange. Ils lui ont fait un scanner avant de nous dire qu’ils n’ont rien vu. Je le répèterai jusqu’au jour du jugement dernier. Ils nous bien dit qu’ils n’ont rien vu avant de lui faire un bon de sortie pour que l’on aille payer. Pour quelqu’un qui a reçu une brique à la poitrine et qui souffre de douleurs.

 

Il suffit de regarder la vidéo pour savoir qu’il souffrait. Nous avons voulu le sortir mais c’était très difficile puisqu’il ne pouvait pas tenir debout. J’ai demandé à Mansour son grand-frère de rapprocher la voiture. Nous avons essayé mais nous n’avons même pas fait un mètre quand il nous a dit qu’il n’en pouvait plus. Il était devenu très lourd. On l’a mis assis adossé sur mon frère. Nous avons même essayé de lui donner quelques coups pour le réveiller.

 

Il est mort dans nos bras. J’ai dit à Papa d’aller chercher le chariot. Le grand voulait même qu’on l’achemine à l’hôpital Principal, je lui au dit qu’on retourne aux urgences. Je ne sais pas s’ils vont chercher à modifier le bon de sortie ou pas, je vais demander à Mansour. Ils ont bel et bien dit et écrit que Babacar n’avait rien alors qu’il est décédé entre nos mains à l’hôpital Dalal Diam. Ceux qui étaient là-bas je ne sais pas si ce sont des stagiaires ou des médecins, car même lorsque la perfusion est terminée c’est celui-là qui l’a refermée.

 

On les a appelés pendant plus de vingt minutes pour qu’ils enlèvent la perfusion, ils n’ont pas répondu alors qu’ils étaient à quelques de nous. Est-ce que c’est du respect ça? Il a vraiment manqué d’assistance. Ce n’est pas normal ce qu’ils font à Dalal Diam et personne ne dit rien. D’ailleurs ce n’est pas la première fois que l’on voit des situations pareilles à Dalal Diam. Je me rappelle, nous avons notre grand frère qui avait amené sa femme là-bas qui était en état de grossesse et elle a été tuée là-bas avec son bébé.

 

On est allé les prendre pour les inhumer. Des mesures doivent être prises pour régler ce qui se passe à Dalal Diam. Soit on ferme l’hôpital, soit on règle définitivement ce qui se passe à Dalal Diam. C’est seulement lorsque nous sommes arrivés que j’ai vu un médecin et lorsque nous étions désemparés que j’ai revu un médecin arabe ou blanc. Si je n’étais pas là-bas pour leur crier dessus, ils n’allaient même pas me dire que Babacar avait rendu l’âme. Qu’est ce que cela veut dire? », se demande son ami qui l’a conduit à Dalal Diam dans une vidéo qui finit de faire le tour de la toile.

 

A signaler que l’autopsie réalisée à l’hôpital Idrissa Pouye (Ex-Cto) a conclu à une « contusion thoracique avec plaies de la pointe du ventricule droit et hémopéricarde compressif », autrement dit, un choc violent à la poitrine ayant causé une rupture du cœur et un arrêt cardiaque fatal.

 

Le responsable de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS) de Pikine, âgé de 35 ans, a été inhumé mardi 18 février. Il laisse derrière lui une veuve et deux jeunes enfants.

 

A.Saleh

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La Rédaction

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