Diffusion de fausses nouvelles : Bah Diakhaté et l’imam Ndao devant le Tribunal de Dakar
Views: 17732 min readPrésentés ce lundi devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao sont poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une personne exerçant les prérogatives du président de la République. Lors de l’audience, les deux prévenus ont nié les accusations portées contre eux, évoquant des interrogatoires irréguliers et des déclarations tronquées.
Ce lundi, le Tribunal des flagrants délits de Dakar a ouvert l’audience concernant Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao, accusés de diffusion de fausses nouvelles et offense à une personne exerçant les prérogatives du président de la République. Les deux hommes contestent fermement les accusations qui pèsent sur eux.
L’imam Ndao a déclaré devant le tribunal qu’il avait été interrogé par la police sans la présence de son avocat et qu’il avait été contraint de signer un procès-verbal sous le coup de la colère, malgré son incapacité à lire le français. Il affirme que ses déclarations ont été tronquées et qu’une partie seulement a été diffusée. « Je n’ai jamais accusé Ousmane Sonko d’avoir eu des relations sexuelles avec un certain Ndiaga Seck. J’ai simplement posé une question basée sur des déclarations antérieures », a-t-il précisé.
De son côté, Bah Diakhaté, activiste bien connu, a également nié les accusations de diffusion de fausses nouvelles. Selon lui, les informations qu’il a partagées sont basées sur des sources fiables et n’ont jamais eu pour intention de nuire. « Je suis un lanceur d’alerte et je n’ai fait que relayer des informations pour le bien de la transparence », a-t-il déclaré.
L’affaire a suscité un vif intérêt public, notamment en raison des personnalités impliquées et de la nature des accusations. Les avocats des prévenus ont souligné l’importance du respect des droits de la défense et de la véracité des faits présentés.
La RFM, qui a suivi l’affaire de près, a rapporté que les prévenus continuent de clamer leur innocence, dénonçant des manipulations et des pressions subies au cours de l’enquête. Le tribunal devra maintenant examiner les preuves et les témoignages pour déterminer la culpabilité ou l’innocence de Bah Diakhaté et de l’imam Ndao.
Ce procès met en lumière les défis liés à la diffusion d’informations et à la protection des droits individuels dans le contexte de la justice sénégalaise. La suite de l’audience est attendue avec impatience, alors que les deux accusés espèrent une résolution juste et équitable de leur cas.