Un collectif d’artistes a récemment brisé le silence lors d’une conférence de presse, pour dénoncer la gestion jugée opaque des fonds COVID-19 destinés au secteur culturel. Loin d’être une structure formelle, ce groupe de créateurs engagés a pris la parole pour représenter une voix longtemps ignorée : celle des artistes lésés.
« L’économie est un sujet très important pour nous », déclare d’entrée un intervenant, entouré de figures bien connues de la scène artistique telles que Robert, Jules, Patrick, Doc ou encore Basile. Tous réunis par une même indignation : les nombreuses irrégularités constatées dans la distribution des aides publiques en pleine crise sanitaire.
Selon leurs témoignages, les détournements révélés par les enquêtes ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Pour ces artistes, ce n’est pas seulement la mauvaise gestion de quelques individus qui est en cause, mais un système entier à repenser. Ils pointent du doigt des proches ou intermédiaires ayant indûment profité des fonds, au détriment des véritables bénéficiaires.
Le collectif a tenu à saluer le travail de la Cour des Comptes et des autorités judiciaires, engagées dans la recherche de la vérité. Ils ont également adressé une mention spéciale à la ministre de la Culture, qu’ils jugent à l’écoute et ouverte au dialogue. « Elle nous a dit que nous étions la locomotive. Si nous ne parlons pas, rien ne peut changer », a rapporté l’un d’eux.
Mais au-delà des dénonciations, les artistes appellent à une réforme en profondeur. Ils réclament une meilleure structuration du secteur, estimant que l’opacité actuelle entre artistes « inscrits » et « non-inscrits » favorise les abus. Dans une profession ouverte à tous mais souvent délaissée, l’absence de cadre clair nuit à l’équité et à la transparence.
Dans ce contexte post-pandémique encore fragile, cette prise de parole collective met en lumière un malaise persistant. Ces artistes, loin de chercher la polémique, demandent justice, reconnaissance et surtout, un système plus juste pour ceux qui, chaque jour, participent à faire vivre la culture.
Ousmane Kébé
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