Dakar le 21 Avril– L’Organisation pour l’Action Islamique (OAI) a tenu, avec éclat, la deuxième édition de sa journée de fraternisation sous la présidence de son dirigeant, Dr Momar KANE. Ce rendez-vous, désormais inscrit dans l’agenda spirituel et civique du Sénégal, a été marqué par des échanges de haute portée sur les valeurs islamiques, la cohésion sociale et la participation des musulmans à la vie publique nationale.
Dans un contexte marqué par l’appel au dialogue national lancé par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, l’OAI a saisi cette occasion pour réaffirmer son attachement aux principes de paix, d’unité et de justice. Lors de son allocution, le Dr Momar KANE, figure respectée dans les cercles religieux et intellectuels sénégalais, a livré une déclaration riche en enseignements historiques et spirituels.
La fraternité islamique, socle de l’engagement communautaire
L’un des points d’orgue du discours du Dr KANE fut sans nul doute l’évocation du rôle fondamental de la fraternité en islam. En revisitant l’épisode de la Hijra — l’émigration du Prophète Muhammad (PSL) de La Mecque à Médine — il a mis en lumière l’alliance entre les Muhajiroun et les Ansar comme matrice du vivre-ensemble islamique.
> « L’une des traditions les plus puissantes en islam reste la fraternité. Elle a été instaurée dès les premières heures de la mission prophétique. Cette journée que nous organisons vise à perpétuer cet esprit et à rappeler que la multiplication des organisations musulmanes ne doit jamais rimer avec division », a-t-il souligné avec insistance.
L’événement a réuni de nombreux responsables religieux, intellectuels et membres de la société civile. Tous les présidents et représentants d’associations présents ont unanimement magnifié l’initiative du Dr Momar Kane, saluant sa vision d’un islam fédérateur, inclusif et résolument tourné vers la paix et le développement.
L’islam, une vision globale de la vie et de la gouvernance
Au-delà de la fraternité, Dr Kane a tenu à rappeler la vocation intégrale de l’islam. Pour lui, l’islam n’est pas un simple cadre cultuel, mais une matrice globale englobant toutes les dimensions de l’existence humaine, y compris la gouvernance et la politique.
> « L’islam, c’est l’unicité de Dieu, mais aussi l’engagement dans la cité. On ne peut séparer foi et action sociale », a-t-il affirmé avant d’articuler les trois piliers fondamentaux de l’OAI : le Tawhid (unicité), l’engagement politique, et la fraternisation.
Cette vision holistique fonde l’implication de l’OAI dans les débats publics nationaux, notamment celui du dialogue national actuellement en préparation.
Un soutien conditionnel mais ferme au dialogue national
À propos de cette initiative du nouveau gouvernement, le Dr Kane a salué l’esprit d’ouverture et a exprimé la disponibilité de l’OAI à y participer. Toutefois, il a fermement insisté sur la nécessité d’associer pleinement les organisations islamiques à ce processus, au regard de leur poids démographique et de leur ancrage territorial.
Il a aussi précisé que l’OAI se joindrait à toute entité invitée si elle partage ses objectifs et valeurs, même sans invitation formelle.
Une organisation lucide, pragmatique et engagée pour la paix
Sur le plan politique, Dr Kane a réaffirmé la posture de l’OAI : une organisation critique, mais constructive.
> « Les gouvernements seront toujours jugés à leurs actes. Nous soutenons tout ce qui promeut l’islam, la paix et le développement. Mais nous nous érigeons contre toute démarche contraire à ces valeurs. »
Cette position démontre une volonté d’ancrer l’action islamique dans une logique de contribution utile à la société, au-delà des clivages partisans.
L’OAI, une voix incontournable pour un Sénégal uni et en paix
La deuxième journée de fraternisation de l’OAI n’a pas seulement été un moment de retrouvailles spirituelles. Elle a porté un message fort : l’islam au Sénégal reste un levier de cohésion, de dialogue et de transformation sociale. Le leadership de Dr Momar KANE, salué par tous les intervenants, s’impose aujourd’hui comme un modèle de lucidité, de responsabilité et d’ouverture.
À l’heure où le pays s’engage sur la voie d’un nouveau contrat social, l’OAI se positionne clairement comme une force de proposition et un acteur incontournable du vivre-ensemble.
Ousmane Kébé
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