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Parlement CEDEAO: Guy Marius Sagna dénonce l’institution après son agression au Togo

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Après son agression à Lomé au Togo par des individus non identifiés alors qu’il prenait part à une conférence publique initée par le parti convention démocratique des peuples africain (Cdpa), le député Guy Marius Sagna a fait face à la presse ce mercredi pour revenir sur les circonstances de cette attaque. Ce dernier n’y est pas allé par quatre chemins pour accuser la CEDEAO qui n’a pas assuré sa défense et de l’avoir pas assisté après son agression.

 

Le député Guy Marius Sagna a fait face à la presse ce mercredi suite à son agression survenue au Togo alors qu’il participait à une réunion d’un collectif de partis de l’opposition togolaise et d’organisations de la société civile, en marge de la 3e session extraordinaire du Parlement. En effet, le député est revenu sur les violences perpétrées sur lui mais également sur des membres de l’opposition togolaise. A l’en croire, « l’attaque a été bien planifiée et mûrement réfléchie ».

 

Malgré cet épisode malheureux qu’il qualifie de « tsunami et de déluge de violences », le député anti impérialiste ne compte pas baisser les bras: « tant que je serai député de la CEDEAO, je continuerai à me battre », a-t-il martelé. « Maintenant, si les gens ne veulent plus que je sois un député de la CEDEAO, ils savent ce qui leur reste à faire: soit m’assassiner, soit, m’empêcher d’être envoyé au parlement de la CEDEAO », a-t-il ajouté. Droit dans ses bottes, Guy Marius Sagna dira: « ce n’est pas en me frappant, ce n’est pas en me torturant comme à Lomé, ce n’est pas en m’infligeant des sévices corporelles, ce n’est pas en me menaçant qu’il vont m’empêcher de dire ce que j’ai entendu, ce que j’ai vu et ce que je sais parce que, je suis obligé de poser des questions, d’interpeller ».

 

Lors de cette rencontre, la présidente du parlement de la CEDEAO en a pris pour sa garde: « dans la nuit du dimanche au lundi, au lieu de faire un communiqué, le parlement de la CEDEAO vient de le faire tout de suite. Entre minuit et une heure du matin, la présidente du parlement de la CEDEAO a appelé un collègue député de la CEDEAO pour lui dire: « dites au député Guy Marius Sagna qu’on ne peut plus assurer sa sécurité. Nous lui avons acheté un billet d’avion par Air Côte d’Ivoire, il rentre le lendemain matin à la première heure », a fait savoir le député qui se demande si sa sécurité avait une fois été la préoccupation du parlement de la CEDEAO.

 

Toujours dans ses révélations, Guy Marius dira qu’aucune délégation du parlement n’est venue lui rendre visite à la clinique après son agression. « Je ne m’attendais pas à ce qu’ils viennent me rendre visite, mais qu’ils aillent rendre visite à plus de 20 togolais bastonnés jusqu’au sang. Certains ont eu des fractures, d’autres ont eu le crâne cassé et c’est aujourd’hui seulement qu’ils sortent un communiqué parce qu’ils ont entendu dire que Guy Marius Sagna fait une conférence de presse », s’est-il désolé.

 

Le député informe, dans la foulée, que la police a refusé de prendre la plainte que l’ambassadeur du Sénégal au Togo a déposé en son nom: « ils m’ont vraiment eu, j’avais des problèmes pour marcher, j’avais mal partout. J’ai dit « M. Aly Ndao, allez déposer ma plainte en mon nom ». Il est allé au commissariat, le commissaire de police a refusé. Donc tout a été planifié et c’est clair comme l’eau de roche », a-t-il expliqué.

 

Le député qui se désole de la situation indique n’avoir commis qu’un seul crime: « celui de vouloir redynamiser le parlement de la CEDEAO, celui de donner corps à l’expression « CEDEAO des peuples ». Voilà le crime que nous avons commis », a-t-il fait savoir avant de rappeler être conscient qu’ils vont continuer à payer ce crime et remercier les nouvelles autorités.

 

« Il me revient de remercier les nouvelles autorités pour leur promptitude et pour leur nouvelle politique qui consiste à être à côté de tous les citoyens sénégalais même quand ils ont violé la loi là où ils se trouvent sur la planète et à les assister jusqu’au bout », a indiqué le parlementaire face aux journalistes.

 

A.Saleh

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La Rédaction

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