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Aïda Mbodj, déléguée générale de la DER : « Ceux qui avaient reçu des financements vont devoir rembourser »

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Lors d’une récente déclaration, Aïda Mbodj, déléguée générale de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), est revenue sur les défis rencontrés par son institution, notamment en ce qui concerne le remboursement des fonds alloués. La DER, qui a injecté des sommes importantes dans diverses régions du Sénégal, notamment à Ziguinchor, fait face à des difficultés dans le recouvrement des crédits octroyés.

 

Aïda Mbodj a rappelé que la DER a investi près de 9 milliards de francs CFA dans des projets à Ziguinchor, avec l’ambition de soutenir l’entrepreneuriat et de stimuler le développement économique de cette région. Cependant, le taux de recouvrement des crédits, notamment pour le programme Nano-crédit, est particulièrement bas. « Ne serait-ce que pour la Nano-crédit, on a pu recouvrer que 33%. C’est le recouvrement qui pose problème », a-t-elle souligné, mettant en avant le défi majeur auquel l’institution est confrontée pour récupérer les fonds prêtés.

 

Dans un discours ferme, Aïda Mbodj a également insisté sur la nécessité pour les bénéficiaires de rembourser les fonds reçus. Elle a dénoncé l’idée selon laquelle ces financements seraient des dons ou des fonds perdus, une perception largement répandue parmi certains bénéficiaires. « Ceux qui avaient reçu des financements vont devoir rembourser », a-t-elle affirmé, clarifiant ainsi que les fonds de la DER sont des crédits destinés à être remboursés pour permettre à d’autres entrepreneurs de bénéficier du soutien de l’institution.

 

Elle a insisté sur le fait que ces ressources ne sont pas des « fonds perdus financés par des politiques », mais des crédits octroyés dans le cadre d’un programme de soutien à l’entrepreneuriat qui doit être durable. Le remboursement est donc essentiel pour garantir la pérennité du programme et offrir une chance à d’autres porteurs de projets de bénéficier des mêmes opportunités.

 

Face à ces défis, la DER est déterminée à mettre en place des mécanismes pour améliorer le recouvrement des fonds et responsabiliser les bénéficiaires. L’objectif est d’assurer la viabilité des programmes de financement afin de soutenir l’entrepreneuriat sur le long terme. Aïda Mbodj a rappelé que la DER est un outil essentiel pour le développement économique des femmes et des jeunes, mais que cela ne pourra se faire que si les financements octroyés sont remboursés.

 

Le message de la déléguée générale de la DER est clair : les financements octroyés ne sont pas des dons, et les bénéficiaires doivent s’engager à rembourser les montants perçus. Avec près de 9 milliards de francs CFA injectés à Ziguinchor et un taux de recouvrement de seulement 33% pour le Nano-crédit, Aïda Mbodj appelle à une prise de conscience collective afin de pérenniser cet instrument crucial pour l’entrepreneuriat au Sénégal. Le remboursement des crédits reste une priorité pour garantir le bon fonctionnement et l’efficacité de la DER.

 

Seydou Diallo

 

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La Rédaction

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