Acharnement Médiatique : Quand Walf TV S’attaque à Kader Dia, Chroniqueur de Sen TV
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Le paysage médiatique sénégalais, connu pour sa diversité d’opinions et la vitalité de ses débats, est récemment marqué par une série d’attaques personnelles et répétées contre Kader Dia, chroniqueur à la Sen TV et ancien de la RDV. Ces attaques émanent notamment de certains journalistes et chroniqueurs de la chaîne Walf TV, en particulier de Mame Birame, journaliste de Walf Quotidien et chroniqueur de l’émission « Képparu-Gi« .
Au cours de plusieurs émissions de « Képparu-Gi », Mame Birame s’est illustré par des propos acerbes à l’encontre de Kader Dia. Les échanges, qui auraient pu rester dans le cadre d’un débat contradictoire et respectueux des opinions divergentes, ont souvent pris un tour plus personnel. Devant Moustapha Diop, directeur de Walfadjri, Birame n’hésite pas à utiliser des termes offensants, traitant Kader Dia de « tous les noms d’oiseaux », sans être rappelé à l’ordre ni freiné dans ses propos.
Cette situation a suscité de vives réactions au sein de la communauté médiatique et des observateurs qui y voient un dépassement des règles éthiques et déontologiques. En effet, bien que la liberté d’expression soit un droit fondamental, l’acharnement sur une personne, sans respect des normes du débat public, soulève des questions sur l’impartialité des médias et le respect des règles d’équité.
L’éthique et la déontologie journalistique imposent une rigueur dans le traitement de l’information et des débats. Il est possible de ne pas partager les analyses de Kader Dia, mais cela ne justifie en aucun cas une attaque personnelle. Le principe fondamental de la profession veut que les opinions divergentes soient exprimées dans le respect de la dignité des personnes.
Au lieu d’engager des débats constructifs sur les idées et d’apporter des contre-arguments fondés, Mame Birame et d’autres chroniqueurs de Walf TV semblent se concentrer sur des attaques personnelles. Une telle attitude, tolérée par le directeur de la chaîne, Moustapha Diop, va à l’encontre des bonnes pratiques journalistiques.
Dans un climat démocratique, il est tout à fait légitime de ne pas être d’accord avec les analyses de Kader Dia. Toutefois, la réplique doit se faire avec des arguments étayés, permettant ainsi aux téléspectateurs de se forger leur propre opinion. Les chaînes de télévision jouent un rôle éducatif et doivent encourager les débats contradictoires qui élèvent le niveau intellectuel des discussions, plutôt que de promouvoir des invectives personnelles.
Il est essentiel que Moustapha Diop, en tant que directeur de Walfadjri, prenne ses responsabilités pour éviter que de telles dérives ne se reproduisent. Le silence de la direction face à ces propos peut être perçu comme une caution à un comportement qui ternit l’image des médias sénégalais.
Ce type de comportements est non seulement nuisible pour l’image des professionnels des médias, mais il contribue également à polariser le débat public de manière négative. Les acteurs du paysage médiatique sénégalais, comme Walf TV et ses journalistes, doivent se souvenir que le respect des personnes et des idées est une condition sine qua non pour maintenir la crédibilité et la confiance du public.
En fin de compte, il s’agit d’un rappel à tous les journalistes de respecter les principes fondamentaux du métier : vérité, impartialité, et surtout respect des individus. L’avenir du journalisme sénégalais dépendra de la capacité des médias à s’élever au-dessus des querelles personnelles pour se concentrer sur l’information et la confrontation saine des idées.
Seydou Diallo
