Inondations à Touba : Entre plan décennal, efforts de l’ONAS et contribution de Touba Ça Kanam, la population reste sous la menace
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Les inondations à Touba continuent d’être un véritable cauchemar pour les habitants de la ville sainte, malgré les efforts déployés par les autorités sénégalaises. Chaque année, la saison des pluies apporte son lot de destruction, laissant les quartiers sous les eaux et les familles dans la détresse. En réponse à ces catastrophes récurrentes, le gouvernement du Sénégal a mis en place un plan décennal de lutte contre les inondations, lancé en 2012, qui vise à réduire de manière significative les risques liés aux intempéries.
Ce plan, doté d’un budget de plus de 766 milliards de FCFA, inclut des mesures d’assainissement, la construction de bassins de rétention, et des travaux de drainage dans les zones vulnérables. Cependant, à Touba, l’impact de ce plan reste limité, et les inondations hantent encore le quotidien des habitants, en particulier dans des quartiers comme Keur Niang, Nguiranène, Janatu, et Guédé.
L’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) joue un rôle central dans la mise en œuvre de ce plan à Touba, en supervisant les infrastructures d’assainissement. L’ONAS s’efforce d’améliorer la capacité de drainage des eaux pluviales, notamment par la construction de bassins de rétention et la réhabilitation des canalisations. Cependant, la croissance rapide de la ville et l’urbanisation anarchique dépassent souvent les capacités des infrastructures mises en place. Les bassins de rétention, bien que présents, sont souvent insuffisants pour contenir la masse d’eau qui inonde régulièrement les habitations.
Face à ces lacunes, l’initiative citoyenne « Touba Ça Kanam » a pris une dimension essentielle dans la lutte contre les inondations. Cette association, composée de bénévoles et d’entrepreneurs locaux, œuvre pour la construction d’infrastructures de base, telles que des abris provisoires pour les sinistrés et des systèmes de drainage. Leur action est d’autant plus cruciale que les initiatives gouvernementales peinent parfois à suivre l’urbanisation effrénée de la ville. Malgré leurs efforts, ils sont confrontés à des défis énormes en raison de la complexité du terrain et de la rapidité avec laquelle les pluies transforment les rues en rivières.
Malgré tous ces efforts, le constat reste amer : les inondations continuent de hanter les habitants de Touba, menaçant leurs maisons, leurs biens, et parfois même leurs vies. À chaque saison des pluies, des familles doivent abandonner leurs maisons, et les infrastructures de drainage se révèlent insuffisantes face à l’intensité des précipitations.
Pour les habitants, il est impératif que des mesures supplémentaires soient prises pour renforcer les infrastructures d’assainissement et améliorer la gestion des eaux pluviales. Tant que ces efforts ne seront pas amplifiés, les pluies diluviennes resteront une menace récurrente, perturbant la vie des habitants de Touba et mettant en péril leur sécurité.
Seydou Diallo
