Inondations à Touba : Les sapeurs-pompiers et les autorités en alerte après des pluies diluviennes
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Les régions de Thiès et Diourbel ont été sévèrement touchées par des pluies torrentielles qui ont déversé plus de 140 mm d’eau sur la ville sainte de Touba en l’espace de 24 heures. Ce déluge, survenu dans la nuit du 16 au 17 septembre 2024, a causé la mort de deux personnes et provoqué d’importants dégâts matériels, même aux abords de la Grande Mosquée de Touba.
Face à l’urgence de la situation, les sapeurs-pompiers des régions de Thiès et Diourbel ont été déployés dans la ville pour secourir la population et aider à l’évacuation des zones inondées. Les opérations de secours s’organisent sous la coordination des autorités locales et des forces de sécurité, alors que les routes et certaines habitations restent sous l’eau.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr. Cheikh Tidiane Dièye, s’est rendu à Touba pour évaluer de visu l’ampleur des dégâts et coordonner les efforts de réponse aux inondations. Dans une déclaration relayée par LeSoleil-Digital, il a insisté sur l’importance d’une intervention rapide pour éviter que la situation ne se détériore davantage.
En parallèle, l’initiative « Touba Ça Kanam », visant à construire des abris provisoires pour les habitants des quartiers les plus vulnérables, était en cours avant le sinistre. Avec la catastrophe actuelle, cette initiative prend désormais une dimension d’urgence. La mise en place de ces structures temporaires est devenue primordiale pour protéger les familles déplacées par les inondations.
Sur le plan météorologique, Mory Touré, ingénieur en météorologie, a expliqué que ces inondations s’inscrivent dans un contexte plus large lié au changement climatique. Selon lui, les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents, et la ville de Touba, en pleine expansion, est particulièrement vulnérable en raison de ses infrastructures insuffisantes. Malgré sa forte croissance démographique, la ville ne dispose pas des équipements adéquats, notamment en matière de stations météorologiques. Touré recommande l’installation de 4 à 5 stations pour mieux anticiper et gérer les phénomènes climatiques extrêmes à l’avenir.
Alors que les opérations de secours se poursuivent, les autorités sénégalaises sont confrontées à un défi de taille : renforcer les infrastructures de Touba pour faire face aux risques croissants liés aux inondations.
Seydou Diallo
