Les enjeux du processus électoral au Sénégal : maintien ou recommencement ?
Views: 851 min readLors du dialogue national, l’une des questions centrales portait sur la continuité ou le recommencement du processus électoral au Sénégal. Finalement, la décision a été prise de maintenir la première option, avec les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Cependant, une possibilité de recommencement total demeure présente.
Selon Daouda Mine, spécialiste des affaires constitutionnelles, trois scénarios pourraient entraîner une reprise totale du processus électoral. Tout d’abord, si le Conseil constitutionnel déclare le processus nul et décide de le recommencer depuis le début. Ensuite, en cas de décès d’un des candidats retenus. Enfin, si le président de la République démissionne avant la fin de son mandat, prévu pour le 2 avril.
Dans ce dernier cas, les dispositions de l’article 39 de la Constitution entreraient en jeu. Le président de l’Assemblée nationale serait alors installé et aurait 90 jours pour organiser de nouvelles élections, remettant ainsi les compteurs à zéro.
Cette troisième situation semble très plausible, étant donné que Macky Sall a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de quitter le pouvoir le 2 avril. Pour ce faire avant la fin de son mandat, il devrait démissionner, la Constitution le contraignant à rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
Seydou Diallo