Mme Astou Diouf Gueye Plaide pour la Reconnaissance du Travail Domestique Non Rémunéré
Views: 22843 min readLors d’une concertation de haut niveau avec des décideurs, parlementaires et la société civile, Mme Astou Diouf Gueye, directrice de l’Équité et de l’Égalité du Genre (DEEG) au Ministère de la Femmea prononcé un discours marquant sur le thème du travail domestique non rémunéré
Mme Gueye a commencé par exprimer sa gratitude envers Mme Maïmouna Diéye, ministre de la Femme et des Solidarités, pour avoir autorisé cette initiative essentielle. Elle a souligné l’importance de cette problématique, à laquelle l’État cherche depuis longtemps à apporter des solutions efficaces.
Elle a rappelé que l’article 17 de la Constitution du Sénégal reconnaît le droit à l’allègement des travaux des femmes, un objectif poursuivi depuis les années 1990. Mme Gueye a insisté sur la nécessité de rester fidèles à cette philosophie en cherchant constamment des solutions réalistes et innovantes.
« Je suis particulièrement réconfortée de voir, pour la première fois, cette thématique intégrée dans un référentiel de développement social et économique », a déclaré Mme Gueye. Elle a encouragé les acteurs œuvrant pour l’égalité hommes-femmes et les parlementaires à comprendre l’importance de cette question et à effectuer un contrôle parlementaire basé sur des données solides.
Mme Gueye a remercié la GREG pour son soutien constant depuis 2019, soulignant que ce partenariat a permis de développer des politiques publiques plus efficaces et adaptées aux besoins des populations.
Elle a mis en avant le rôle crucial des femmes comme pourvoyeuses de soins domestiques non rémunérés et a plaidé pour la valorisation de ce travail souvent invisible. « Il est essentiel de mettre en place des programmes de redistribution et d’équipements pour libérer du temps pour les femmes », a-t-elle ajouté, soulignant que cela leur permettrait de s’épanouir pleinement tant sur le plan personnel que professionnel.
Mme Gueye a également mentionné l’importance de sensibiliser les hommes et les autres membres de la famille pour qu’ils soutiennent les femmes. Elle a cité l’exemple de « l’école des maris », où des hommes participent activement à la sensibilisation sur les droits des femmes, les violences et les questions de santé, tout en soutenant leur conjointe à la maison. « Ces initiatives ont un impact positif sur l’harmonie familiale et le bien-être », a-t-elle affirmé.
Pour conclure, Mme Gueye a exprimé son espoir que les nouvelles autorités proposent des solutions innovantes pour cette problématique. Elle a évoqué l’exemple de pays où des politiques spéciales permettent aux femmes de concilier allaitement et vie professionnelle, suggérant que le Sénégal pourrait s’inspirer de ces modèles. « Ensemble, nous pouvons faire en sorte que le travail domestique non rémunéré soit reconnu et réduit, améliorant ainsi le bien-être des femmes et de leurs familles », a-t-elle conclu.
Seydou Diallo