Protection, Biens Culturels, Priorité,Afrique de l’Ouest
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Dakar, Sénégal – La protection des biens culturels africains face aux menaces croissantes était au cœur d’un atelier sous-régional civilo-militaire qui s’est tenu à Dakar. Cette initiative, soutenue par l’UNESCO et le Royaume-Uni, a rassemblé des experts, des représentants des forces de défense et de sécurité ainsi que des institutions culturelles de dix pays africains.
Un patrimoine en danger
Les sites historiques et les objets d’art africains sont souvent la cible de destructions et de pillages en période de crise. « En effaçant le patrimoine, on efface l’histoire des peuples », a déclaré M. Dimitri Sanga, directeur du Bureau régional de l’UNESCO à Dakar.
Il a également mis en avant la Convention de La Haye de 1954, qui impose aux États signataires de prendre des mesures pour prévenir les dommages aux biens culturels en période de conflit.
Les forces armées en première ligne
Le ministre des Forces armées du Sénégal a rappelé que les militaires doivent être formés à la protection du patrimoine culturel, notamment en temps de guerre. « La sensibilisation et la formation de nos forces de défense sont essentielles pour éviter les pertes irréparables », a-t-il déclaré.
Madame Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, a également insisté sur la nécessité d’une action concertée. « La culture est notre identité, et sa préservation est une mission collective », a-t-elle affirmé.
Un avenir basé sur la coopération
Les travaux de l’atelier ont permis d’élaborer des pistes concrètes :
Intégration de la protection du patrimoine dans les stratégies de défense nationale
Formation des forces armées et de sécurité sur les conventions internationales
Renforcement de la coopération régionale et internationale
Sensibilisation accrue des populations à l’importance du patrimoine
Cet atelier a posé les bases d’un engagement renouvelé pour la sauvegarde du patrimoine africain. Désormais, la mise en œuvre des recommandations issues de cette rencontre déterminera l’impact réel de cette mobilisation.
La protection du patrimoine culturel n’est pas seulement un enjeu historique, c’est aussi un levier de paix et de stabilité pour les générations futures.
Seydou Diallo
