SUTELEC réagit aux propos du ministre de la Formation Professionnelle : une mise au point nécessaire
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Le Syndicat Unique des Travailleurs de l’Électricité (SUTELEC) a fait part de son indignation après les déclarations du ministre de la Formation Professionnelle, par ailleurs porte-parole du gouvernement, lors d’une émission télévisée animée par Madame Maimouna Ndour Faye sur la chaîne 7TV. Le ministre a imputé la hausse du coût de l’électricité à la masse salariale de Senelec, une affirmation que le syndicat qualifie de « légère » et « inappropriée ».
Le SUTELEC a tenu à rappeler que la fixation du prix du kilowattheure (kWh) relève d’un processus complexe, orchestré par la Commission de Régulation du Secteur de l’Électricité (CRSE). Les principales charges de fonctionnement de Senelec sont dominées par la production d’énergie, qui représente 86,5% des coûts. Parmi celles-ci, les dépenses de combustibles pour les centrales (54,5%) et les achats d’énergie auprès des producteurs indépendants (32%) en constituent les parts les plus importantes. En comparaison, la masse salariale ne représente que 6,9% des charges de fonctionnement, un pourcentage bien inférieur aux standards internationaux dans la sous-région.
Le syndicat a également mis en lumière les difficultés financières auxquelles Senelec est confrontée, avec une dette de plus de 100 milliards de francs CFA, due en grande partie à des créances impayées de l’État et de plusieurs institutions publiques. Ce retard dans le paiement oblige la société à contracter des emprunts bancaires à des taux élevés, aggravant encore ses problèmes de trésorerie.
Le SUTELEC déplore que le ministre ait passé sous silence ces enjeux cruciaux tout en avançant des accusations de « recrutements sauvages » au sein de Senelec. Ces propos, jugés « irrespectueux », sont perçus comme une attaque injustifiée contre un personnel qualifié, méritant et engagé.
Le syndicat appelle ainsi à la responsabilité des autorités étatiques pour assurer la paix et la stabilité sociale au sein de Senelec. Il exhorte également les travailleurs à rester mobilisés et à ne pas se laisser perturber par ces déclarations jugées « inopportunes ».
« Unis, nous vaincrons », conclut le communiqué du SUTELEC.
Seydou Diallo
