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Syrie: ce que prévoit l’accord conclu par Poutine et Erdogan

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Au terme d’une rencontre de plus de cinq heures à Sotchi, en Russie, les présidents Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine sont parvenus à un accord sur la Syrie.

Avec notre envoyé spécial à Sotchi, Daniel Vallot

Recep Tayyip Erdogan a salué un accord « historique ». Vladimir Poutine a quant à lui évoqué des solutions « décisives ». À l’issue d’un entretien de plus de cinq heures, les deux dirigeants sont finalement parvenus à un accord par lequel la Turquie s’engage à ne pas reprendre son offensive militaire dans le nord de la Syrie, en échange de quoi la Russie promet un retrait des forces kurdes tout au long de la frontière.

« À partir de 12 heures ce 23 octobre, la police militaire russe et les garde-frontières syriens faciliteront le retrait des éléments kurdes et de leurs armes, sur une profondeur de 30 kilomètres le long de la frontière. Ce retrait devra être effectif au bout de 150 heures », a ainsi précisé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Selon les termes de l’accord, les forces syriennes et russes devront s’assurer le contrôle de toute la frontière, à l’exception des 120 kilomètres dont la Turquie s’est emparée à la faveur de son offensive militaire.

Passé le délai de 150 heures, les troupes russes et turques mèneront des patrouilles communes, à l’est et à l’ouest de la zone contrôlée par la Turquie, sur une profondeur de 10 kilomètres.

« Intégrité territoriale »

« Grâce à cet accord, nous ne permettrons aucun phénomène séparatiste en Syrie, s’est félicité le président turc. La Turquie et la Russie ne le permettront pas. Tous les terroristes des YPG seront retirés de ce territoire. La Russie et la Turquie prendront toutes les mesures possibles pour que les terroristes n’y pénètrent pas. »

Si Recep Tayyip Erdogan obtient de sérieuses garanties quant à son objectif initial – le retrait des combattants kurdes de la zone frontalière –, Vladimir Poutine peut de son côté se targuer non seulement d’avoir joué le rôle d’arbitre, mais aussi d’avoir étendu la zone d’influence de son principal allié, le régime syrien de Bachar el-Assad.

« Nous partageons l’inquiétude de la partie turque face à la menace croissante du terrorisme et face à la multiplication des contradictions éthniques dans cette région. À notre avis, ces contradictions et ces sentiments séparatistes ont été récemment attisés par des forces extérieures. Il est important que les membres des organisations terroristes, y compris de l’État islamique, dont les membres sont capturés et détenus par des groupes armés kurdes et tentent de se libérer, ne profitent pas de la présence des forces armées turques. Nous pensons que la Syrie doit être libérée de toute ingérence militaire internationale illégale. La stabilisation à long terme de la Syrie ne peut être réalisée qu’en respectant sa souveraineté et son intégrité territoriale ».

Rfi.fr-mouslihtv.com

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La Rédaction

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