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Violences faites aux femmes : une réalité alarmante au Sénégal

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 Au Sénégal, trois femmes sur dix ont été victimes de violences au cours des 12 derniers mois. Ces chiffres, tirés d’une enquête menée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), révèlent une situation préoccupante, qualifiée de « fléau » par la ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dieye.

 

Un appel à l’action

Lors de la cérémonie de lancement des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, organisée ce lundi, la ministre a insisté sur la gravité de ces chiffres. « Ces violences ne sont pas qu’une atteinte aux droits humains ; elles minent aussi les bases de notre société. Il est urgent d’agir », a-t-elle déclaré.

 

Mme Dieye a exhorté tous les acteurs – gouvernement, société civile, partenaires internationaux et citoyens – à se mobiliser pour endiguer ce phénomène.

 

Des violences multiples et banalisées

Les violences faites aux femmes au Sénégal prennent diverses formes :

Physiques, souvent perpétrées dans le cadre familial ;

Psychologiques, incluant insultes, intimidations ou harcèlement ;

Économiques, telles que la privation de ressources financières ;

Sexuelles, malheureusement encore taboues dans de nombreux milieux.

L’enquête de l’ANSD met également en lumière une banalisation de ces actes, souvent considérés comme des « affaires privées », ce qui complique leur dénonciation.

 

Les 16 jours d’activisme : une opportunité pour sensibiliser

La campagne des 16 jours d’activisme, organisée chaque année du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée des droits de l’Homme), constitue une plateforme essentielle pour sensibiliser le public.

 

Cette année, le Sénégal met l’accent sur :

1. L’éducation pour changer les mentalités dès le plus jeune âge ;

2. Le renforcement des lois pour punir sévèrement les auteurs ;

3. Le soutien psychologique et juridique pour les survivantes ;

4. La mobilisation communautaire pour briser le silence autour des violences.

 

Vers une société plus équitable

Pour Maimouna Dieye, les violences faites aux femmes ne sont pas une fatalité. « Chaque Sénégalais doit jouer un rôle. Le combat contre les violences n’est pas l’affaire des seules femmes. Il concerne toute la société », a-t-elle affirmé.

 

Les statistiques alarmantes de l’ANSD rappellent l’ampleur du défi, mais la mobilisation nationale pendant ces 16 jours laisse espérer des avancées. Car, comme le rappelle la ministre : « Une société qui respecte ses femmes est une société qui se respecte elle-même. »

 

Seydou Diallo

 

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La Rédaction

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